Les Aventures Rocambolesques de Tao

Levé de bonne heure, Tao arrive dans les jardins et se mêle à la foule. Le mélange des couleurs chatoyantes et des odeurs appétissantes de plats encore inconnus lui flattent les sens, mais il n'en oublie pas la raison principale de sa venue : observer ses futurs concurrents. Il se fraye un chemin parmi les convives, arrachant au passage la cuisse d'un faisan dorée au miel qu'il dévore en laissant son regard errer sur l'assistance. De riches marchands, des courtisanes bourgeoises, des sultans basanés... Tous ces passionnés de combats se sont réunis dans la promesse d'un beau spectacle. Il s’appuie contre un pilier, scrutant leurs visages. Certains lui sont même familiers : il se rappelle les avoir vus le jour ou il avait triomphé lors du tournoi local, là-bas dans son village. "S'ils m'ont vus, ils n'hésiteront pas à miser sur moi", se dit Tao, "je pourrais leur demander de me sponsoriser."

Mais déjà Jonas ne traduit plus, ayant accouru pour aider son maitre blessé.

Il tend le bras vers l'arme plantée, mais Tao s'en empare avant lui. Le sang ruisselle du bras du naskarien, sur lequel apparait clairement un trou rouge de la taille d'un poing.
"Jonas. Traduis." grogne Tao, les prunelles flamboyantes. "Dis lui que s'il veut un combat digne de ce nom, qu'il se présente demain au coucher du soleil sous l'arbre centenaire."
Il brise le javelot sur son genou, jette les débris au sol.
"A moins qu'un combat à la loyale lui fasse peur..."

Tao bondit sur la table et attrape une hache ornementale suspendue au mur. A son poids léger, on peut deviner qu'elle est en alliage d'ors, donc moins résistante que le bel acier de l'épée elfique. "Quelques assauts lui suffiraient à venir à bout de ma hache, et elle taillerait dans mon armure comme dans du beurre..."
Dans l'impossibilité de parer les coups, la seule alternative reste l'attaque.
D'un coup de botte, il envoie un grand saladier de vin à la figure de l'elfe avant se jeter sur lui, arme au poing.

- le vin lui éclabousse la face, il est dérouté mais Tao frappe de sa hache dans la table et la hache s'y plante


L'Elfe Noir s'essuie le visage aspergé de vin en maudissant Tao.
Il s'apprête à lui infliger un coup d'épée, lorsque...

Il s'apprête à lui infliger un coup d'épée, lorsque...

soudain, Heiki, son faucon apprivoisé, plonge droit sur le visage de l'elfe.

Nao a écrit:
soudain, Heiki, son faucon apprivoisé, plonge droit sur le visage de l'elfe.

Lequel Elfe est désarçonné, quoique n'étant pas sur un cheval et donc sans arçons.
Il grogne et secoue sa face hideuse que déchiquètent les serres de l'animal loyal et majestueux, qui n'est pas sans rappeler les jeunes buses, comme il en existe.

"Il est sincèrement beau" pensent les attroupés badauds dont l'attention est attisé par ces épiques scènes de combat, où le sang coule à flot.

En effet, Heiki a des gênes de chats, ce qui explique la sincérité de sa beauté.
Il plante ses serres dans sa tête, ce qu'on appelle plus communément un serre-tête. Il lui sert aussi le volant, le pillère, et le tificat de travail.